Le mode d’usage de l’espace (MUE) est un outil d’observation qui repose sur l’analyse par photo-interprétation des usages du sol au 1/1000e. Il permet de comparer les mutations qui se sont opérées entre deux dates d’observation pour chaque commune composant le bassin de vie de Rouen. Cette donnée est produite en interne par l’agence d’urbanisme de Rouen depuis sa création en 2009. L’agence propose aujourd’hui en téléchargement le millésime 2015 du MUE mis à disposition en Open data. Les millésimes précédents, 1999 et 2009, sont également disponibles au téléchargement.
Une classification des espaces en 18 postes
Le mode d’usage de l’espace (MUE) est un outil d’observation à l’échelle du bassin de vie de Rouen qui vise à recenser les différents usages du territoire et à observer leurs mutations. Il permet également d’évaluer la consommation foncière des espaces naturels, agricoles ou forestiers en constatant leurs mutations vers un autre usage. L’outil est donc directement mobilisable dans le cadre de l’élaboration des documents d’urbanisme (SCoT et PLUI) aux échelles communales ou intercommunales.
Le MUE s’appuie sur une nomenclature simple bâtie sur un premier niveau composé des éléments suivants : espaces agro-naturels, espaces urbains, grands équipements et espaces mutables ou en mutation. 18 classes forment ensuite la nomenclature fine du MUE :
En 2015, cette classification évolue légèrement par rapport aux millésimes précédents, en distinguant les activités d’extraction (carrières) des activités industrielles.
Le millésime 2015 du MUE
L’interprétation 2015 des modes d’usage de l’espace du bassin de vie de Rouen porte pour le moment sur les EPCI adhérents en juillet 2018 à l’agence d’urbanisme, à savoir la communauté de communes Inter-Caux Vexin, la Métropole Rouen Normandie et l’Agglo Seine-Eure. Le MUE sera livré en septembre 2018 sur le périmètre de la communauté de communes Lyons-Andelle, nouvelle intercommunalité rejoignant l’agence.
En 2015, plus de 150 000 ha ont été analysés sur ces trois EPCI, à partir de l’ortho-photo fournie par l’IGN. La photo-interprétation s’est faîte commune par commune, en procédant à l’identification précise de chaque usage recensé.
A l’échelle du bassin de vie de Rouen, près de 37 000 polygones ont ainsi été saisis et renseignés selon la nomenclature du MUE. La comparaison des différents usages d’un millésime à un autre permet de constater les mutations.
Ainsi, près de 3000 hectares ont muté entre 2009 et 2015 à l’échelle du bassin de vie de Rouen, soit l’équivalent de 2% du territoire observé.
Un programme d’exploitation d’ici fin 2018
Le programme d’exploitation du millésime 2009-2015 du MUE débutera à partir de septembre dans la perspective d’une publication au premier trimestre 2019, poursuivant les réflexions déjà engagées dans les publications précédentes (2014 et 2017).
Les objets d’études envisagés ont été évoqués lors de la dernière réunion de travail du dispositif InterSCoT du bassin de vie de Rouen et seront précisés ultérieurement pour permettre de répondre au mieux aux problématiques spécifiques du territoire :
- Analyse des dynamiques de production de logements (densité, morphologie, typologie, localisation…)
- Analyse des évolutions de l’espace agricole (pratiques agricoles, capacité nourricière…)
- Analyse des mutations hors espaces NAF (friches, renouvellement urbain, ZAC, lotissement…)
- etc.
En amont de ces exploitations thématiques, une interface web interactive du millésime du MUE 2009-2015 sera proposée pour les quatre intercommunalités du bassin de vie de Rouen à l’automne 2018.