Depuis 2010, l’Agence étudie l’évolution du Grand territoire. A travers son observatoire baptisé Mode d’usage de l’espace (MUE), elle répertorie chaque portion de l’espace en fonction de son utilisation. Pour faciliter l’analyse de ses données, elle a développé une dataviz puissante qui permet d’accéder à de nombreux indicateurs en un coup d’œil.
Alors que la trajectoire Zéro Artificialisation Nette (ZAN) rend plus nécessaire que jamais la connaissance des dynamiques foncières au sein des territoires, le MUE s’inscrit comme un outil incontournable. C’est en effet à travers lui que l’Agence suit l’évolution des espaces du Grand territoire, qu’ils soient ruraux, urbains, résidentiels, naturels ou agricoles.
Chaque zone foncière est analysée et qualifiée selon son type. Sont ainsi différenciés :
- L’habitat (continu, dense, peu dense)
- Les espaces naturels
- Les espaces agricoles
- Les espaces boisés
- Les centres commerciaux
- Les activités industrielles
- Les routes
- Etc.
De plus, ce projet reposant sur le long terme, les évolutions entre chaque campagne de relevés photographiques sont répertoriées.
Ainsi, entre deux millésimes, le MUE permet de mesurer combien d’hectares d’espaces naturels, agricoles et forestiers (NAF) ont disparu au profit d’espaces artificialisés ou inversement.
Une dataviz unique
Pour permettre la visualisation de ces informations, l’Agence a développé une dataviz qui intègre les données de 2009 et de 2019 à l’échelle communale et intercommunale.
Véritable tableau de bord de la consommation d’espaces, chaque territoire peut donc être inspecté en détail. Les statistiques indiquent notamment :
- La répartition des surfaces par type
- La croissance de population, de logement et d’emploi
- La consommation d’espaces agricoles et naturels
- La densification, c’est-à-dire le ratio entre le nombre de logements et la surface de tache urbaine résidentielle.
Ainsi, il apparaît qu’entre 2009 et 2019, le Grand territoire a consommé 2.630 hectares d’espaces naturels tandis que la renaturation et la restauration ont concerné 1.305 hectares. Sur 10 ans, la consommation nette atteint donc 1.325 hectares.
Pour mener cet observatoire, l’Agence s’appuie sur l’analyse d’orthophotographies de l’IGN. Cette méthode, bien plus précise que celle reposant sur l’étude des fichiers fonciers, assure une fiabilité maximale de ces données. En revanche elle ne permet pas des mises à jour annuelles, c’est pourquoi les données présentées ici s’arrêtent à 2019.