La Région Normandie a mis à dispostion la nouvelle orthophotographie de l’IGN en haute définition à partir des prises de vues de l’été 2015. L’agence d’urbanisme a donc commencé ses travaux de photo-interprétation pour le bassin de vie de Rouen. Le nouveau millésime du Mode d’usage de l’espace (MUE) devrait ainsi pouvoir être mis à disposition de ses partenaires d’ici la fin de l’année 2017.
Des temps de livraisons qui répondent aux urgences des territoires
L’agence d’urbanisme livrera les résultats par périmètre d’EPCI selon les urgences liées à la création de PLUI. Ainsi, la Métropole Rouen Normandie et l’Agglomération Seine-Eure recevront les éléments les concernant pour la fin du mois de juin 2017 au plus tard. Les discussions vont être entamées pour définir les échéances de livraison pour les nouvelles intercommunalités qui ont, ou qui pourraient, adhérér à l’agence (Inter Caux-Vexin dans le premier cas et Roumois-Seine dans le second).
De nouveaux traitements complémentaires possibles pour les usages d’activités économiques
- Le premier distingue les usages interprétés de la logistique, de l’artisanat, des carrières, de l’industrie, des bureaux, d’activités économiques multiples dans un bâtiment et ses espaces alentours.
- Le second niveau distingue les espaces bâtis, non bâtis imperméabilisés, et non bâtis non imperméabilisés.
- L’organisation de l’arborescence a été prévue pour permettre de développer des mêmes niveaux d’analyse pour les autres usages. Bien évidemment, ils sont transposables aux autres territoires qui en exprimeraient le besoin.
- Ces travaux doivent permettre d’analyser plus finement l’évolution de l’utilisation des espaces à vocation d’activité, à la fois dans la répartition des activités, mais aussi d’évaluer les phénomènes d’imperméabilisation des sols ou de densification.
Rappel : Qu’est-ce-que le MUE ?
Le Mode d’usage de l’espace (MUE) est un observatoire dynamique du territoire, positionné à l’échelle de l’interscot. Il est fondé sur l’interprétation de photos aériennes (actuellement 1999 et 2009), selon une nomenclature pré-établie. Son objectif est d’alimenter une réflexion multipartenariale sur l’évolution des usages. Pour cela, le MUE s’appuie sur la notion de grands paysages dont il permet de suivre les variations, au travers de l’analyse des différences entre les photos-interprétations menées à intervalles réguliers.
Le MUE s’appuie sur une classification simple qui permet de suivre les grandes tendances des évolutions des paysages ruraux, urbains, résidentiels, naturels, agricoles, d’activités commerciales ou industrielles et des grandes infrastructures qui les sillonnent et les structurent…Il aborde des notions de surfaces ou d’échelles qui permettent de comprendre, analyser et projeter, lors des processus d’élaboration ou de modification des documents de planifications communaux ou intercommunaux.
Enfin, c’est un outil évolutif puisque les paysages et leurs enjeux changent dans le temps. Il peut être enrichi par l’observation de nouveaux usages ou par l’élaboration de données plus précises sur des thèmes particuliers. Son support de développement, un système d’information géographique, permet d’élargir la réflexion en croisant des données issues d’autres observatoires dans des périmètres d’enjeux particuliers (par exemple lors de la création de grandes infrastructures).