Résumé d’éditeur : Les activités anthropiques ont contribué à modifier le climat de
façon durable sur les décennies passées et à venir. Un gros effort
de la communauté scientifique nous permet d’appréhender
ces évolutions à l’échelle régionale, avec cependant de nombreuses
incertitudes sur la quantification des changements, voire même
parfois, sur le signe de ces modifications. Cela explique pourquoi
les résultats des études d’impact du changement climatique sur la
ressource en eau ont évolué en moins d’une décennie.
Les projections climatiques sont obtenues à l’aide de modèles du
système terrestre et sur des scénarios socio-économiques permettant
l’estimation des émissions de gaz à effet de serre et d’aérosols. Les
modèles utilisés sont complexes, et ont beaucoup progressé au
cours du temps pour mieux prendre en compte les interactions
entre l’atmosphère, l’océan, les surfaces continentales et les différents
processus chimiques.
Si ces modèles sont capables de reproduire les tendances climatiques
observées à grande échelle, ils ont néanmoins des difficultés à les
caractériser localement. Aussi, lorsque l’on s’intéresse à l’impact du
changement climatique sur la ressource en eau d’un bassin versant,
doit-on utiliser des méthodes de désagrégation* afin de mieux
représenter les caractéristiques locales.
Ce fascicule présente les résultats du RExHySS, le programme de
recherche sur l’impact du changement climatique sur les Ressources
en eau et les Extrêmes Hydrologiques dans les bassins de la Seine et
de la Somme. Ce programme est financé par le programme Gestion et
Impact du Changement Climatique (GICC) du Ministère de l’écologie,
du Développement Durable, des Transport et du Logement.
Dans ce projet, nous avons quantifié l’impact du changement
climatique sur la ressource en eau de la Seine en prenant en compte
les principales sources d’incertitude. Ainsi, nous avons utilisé deux
scénarios d’émission de gaz à effet de serre, six modèles de climats,
trois méthodes de désagrégation et cinq modèles hydrologiques.
Les résultats ont mis en évidence une augmentation marquée de la
température de l’air et de la demande évaporative au cours du XXIe
siècle, ainsi qu’une diminution marquée des précipitations estivales et
une augmentation modérée des précipitations hivernales.
Cela se traduit par une diminution conséquente des débits de la Seine
à son exutoire de -23% ± 10% à l’horizon 2050 et de -29% ± 14% à
l’horizon 2100. La diminution des débits est généralisée sur l’ensemble
du bassin et s’accompagne également d’une baisse du niveau des
nappes. Cependant, cela ne modifie pas les risques d’inondation car
l’intensité des crues décennales reste relativement inchangée.
Bienvenue ! Ce portail documentaire propose des ressources en ligne sur l’urbanisme. Vous pouvez accéder à la ressource en cliquant sur “Lire ce document”. Nous ne sommes pas responsables du contenu de ces documents ni de leur disponibilité.
Pour toutes questions, n’hésitez pas à nous contacter.